LA BANNIERE DE FRANCE |
Le cabaret de JEAN DE LA FONTAINE
C'est dans le fournil de la Bannière de France que Léon Hess
élabora son gâteau de voyage 'Le Castel'
La Bannière de France était un cabaret
Ayant appartenu au neveu
De Jean de la Fontaine.
Depuis qu’il habitait Paris, nous dit A.Poquet, La Fontaine avait conservé l’habitude de venir tous les ans à l’automne à Château-Thierry pour l’arrangement ou plutôt le dérangement de ses affaires...!
Ses dépenses excédaient ses revenus.. !....... Il faisait assez ordinairement ce voyage avec quelques-uns de ses illustres amis, Racine, Boileau, Molière et Chapelle...
C’est à Château-Thierry que Boileau conçut l’idée de sa satire sur le festin...
Accompagné de ses joyeux compagnons, La Fontaine a-t-il poussé la porte de 'La Bannière de France'... ?
1670...Scandale dans la cité....
Molière et sa troupe à Château-Thierry.. ?
Un récit nous apprend qu’en décembre 1670, (Molière a 48 ans) Sur une plainte de l’Evêque de Soissons, Mgr Charles de Bourlon, un drame mit en scène une troupe de comédiens qui causait scandale dans la cité. Ceux-ci disparurent peu après en direction de Reims, ce qui peut nous autoriser à penser que les auteurs des faits pouvaient être tout, ou partie, de la fameuse troupe de Molière... !
Certains acteurs de la pièce tragi-comique qui s’est déroulée dans la ville natale de Jean de La Fontaine nous sont connus, pas tous : Citons Claude Rousselet, écuyer, Lieutenant Général du baillage et siège présidial de Château-Thierry, son greffier Vitart, apparenté au cousin Racine.. ? Un groupe d’huissiers et sergents royaux, plusieurs hôteliers de la ville, les comédiens Desmarets, Dalidor ou Dalindor et Desloriers, les femmes des deux premiers et Delahaye, Prévôt de Château-Thierry, singulier personnage qui, en faveur des comédiens, fit obstacle à la procédure... !
Malgré la défense qui leur est faite de jouer <<comédies, farces ou autres jeux, sous peine de 500 livres d’amende et à quiconque de leur louer aucuns lieux ni à leur donner entrée en leur maison>>
Il ressort de ces documents que les comédiens jouaient à l’hôtellerie de la veuve Vitart et qu’ils ont résidé chez cinq personnes : L’hôtellier Gaillard, un fondeur en cuivre, l’hôtellier Moreau, La veuve Gaullier et la veuve Vitart.
Ils sont restés au moins une douzaine de jours et ont dû jouer des pièces assez nombreuses pour faire revenir le public à plusieurs reprises. Une des représentations a eu lieu à 9 heures du soir.
Leur répertoire prêtait-il au scandale... ?
Leur attitude ou celle du public était-elle répréhensible... ?
Nous ignorons sur quels faits l’évêque de Soissons fonda sa plainte.. !
Source : Société des Antiquaires de Picardie-1836